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Le 5 avril dernier, le ministre Laurent Lessard annonçait, dans la foulée du dévoilement des orientations pour la protection du caribou forestier, que la limite nordique des forêts attribuables pourrait être revue. Pour ce faire, Monsieur Lessard entendait tenir compte des recommandations du comité scientifique chargé d’examiner la limite nordique des forêts attribuables dans le cadre d’un rapport, déposé en octobre 2014.

Le 10 mars dernier, Monsieur Jean-Pierre Saucier, ing.f., et Madame Sylvie Gauthier ont présenté le fruit des travaux de ce comité dans le cadre d’un Colloque du SCF-CFL . Cette excellente présentation a bien démontré que le mandat du comité scientifique se limitait essentiellement à l’étude des informations biophysiques pour réaliser les analyses de productivité de site et de risque de perte de production relié aux perturbations naturelles et aux changements climatiques.

Or force est de constater qu’aucune analyse socio-économique n’a été effectuée dans le cadre de ce mandat. Conséquemment, il serait, pour ainsi dire, hasardeux d’utiliser uniquement le rendement par hectare, la rotation ou le volume par tige pour conclure à un aménagement rentable. Par ailleurs, cela ne diminue en rien la qualité du travail accompli et l’éclairage indispensable que ce rapport apporte pour obtenir le portrait de la situation.

Nous devons cependant démontrer à la population que ces territoires peuvent être aménagés de façon rentable, autant d’un point de vue économique que financier, en tenant compte des multiples variables de coûts de sylviculture et de récolte, de même que de la valeur des produits. Ainsi, nous serons mieux en mesure de planifier un aménagement durable en considérant ses trois piliers : l’environnement, le social et l’économique.

Limites nordiques